Le droit de manifester...Violences policières manifestation du 16 mai 2007 à Montpellier

Publié le par Sidérale

Sommes-nous dans une "démocratie exemplaire" telle que l’appelle de ses voeux Mr le premier Ministre F. Fillon ?

Exemplaire par sa brutalité, certes !

J’ai rencontré, ce jour, deux étudiants appartenant au comité de soutien aux prévenus et victimes de violences policières du 16 mai, leur témoignage me révolte, manifester est un droit, un droit que nous devons défendre ardemment.

L’indignation soulevée face à ce document, voir la vidéo, nous rappelle la fragilité de toute démocratie, c’est notre devoir de vigilance qui est convoqué quand l’expression même des citoyens est ainsi bafouée.

La répression policière outrepasse ses fonctions, elle se fait l’instrument d’un pouvoir politique qui n’a de cesse de vouloir éradiquer toutes formes de militantisme, de contre-pouvoir, ce n’est pas parce que l’on est élu démocratiquement que l’on doit s’arroger le droit de faire taire les protestations à coup de matraques !

La France pays des droits de l’homme, pays de la liberté d’expression ?

Le nouveau gouvernement n’a qu’un souhait assujettir dans la peur ses opposants, ligoter l’activisme citoyen en le convoquant derrière ses tribunaux.

Comment trouveront-ils les 2000 euros nécessaires à leur défense ces étudiants ?

Ils ont crée un comité de soutien, ils envisagent un concert de solidarité, une conférence de presse est prévu le 20 juin 12h.

L’un d’eux s’est fait arrêter seulement parce qu’il s’était rendu au commissariat central pour obtenir des informations concernant la détention abusive de manifestants, il a été passé à tabac durant sa détention comme les 12 autres inculpés pour outrage à agent.

Tout avait été bien orchestré par les forces de l’ordre, mais de quel ordre s’agit-il ici ?

Les arrestations avaient été préméditées, les actes de dépositions avaient été établis bien avant la manifestation par la police, (information donnée par ces étudiants).

Des CRS ou des manifestants qui recherchaient la provocation ?

Qui avait intérêt à voir les débordements violents advenir ?

Les images et les témoignages parlent d’eux-mêmes…

Une personne handicapée a eu les mains brisées, le mot même d’affrontement serait usurpé car se sont bien les CRS seuls qui ont lancé l’assaut, frappant sans distinction sur un rassemblement qui voulait juste faire entendre sa voix.

Dites-moi comment appelle-t-on un régime qui ne tolère aucun contestataire ?

Dites-le moi ? …

Cette manifestation du 16 mai était à l'initiative d'un mouvement citoyen composé de syndicalistes, d'étudiants, de contestataires au projet de N. Sarkozy regroupé au sein d'un comité crée le 11 mai dernier baptisé "comité de résistance" souhaitant descendre dans la rue pour faire entendre sa désaprobation quand ce jour même Mr Sarkozy recevait les clés de l'Elysée, lançant un appel à manifester pour faire entendre ses revendications concernant le respect du code du droit du travail, la défense du système éducatif et universitaire et la préservation de ce qui fait de notre pays une démocratie notamment.

(Lire l'article de Torpedo à ce sujet :

http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=1849&titre=Montpellier-Repression-feroce-et



et ce récit par une manifestante témoin de ces débordements policiers d'une violence inqualifiable notamment devant le commissariat central où le petit groupe de manifestants fut la victime d'un traquenard où ils furent la proie facile d'un déchaînement de violence, la Bac s'étant déployée tout autour du commissariat central, les manifestants furent pris dans un étau. Pourquoi matraquer des innocents?...

http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=5082

(...)J'etais en danger par le simple fait de mes opinions politiques divergentes et ma volonté de montrer que je soutiens ceux qui ont été arreté pour ça. Ceux qui peuvent courir assez vite, passer a travers les vehicules des flics ou reussir a trouver une rue qui n'était pas bloquée était incroyablement chanceux. Aucun de nous ne pouvait imaginer un tel traitement. En ce moment, je ne peux m'empêcher d'être heureuse d'être une fille. Si j'avais été un mec, il m aurait sauté dessus, comme ils sautaient sur tout le monde et les frappaient, chassant les gens dans les rues, les bloquant en voitures, frappant les étudiants contre des murs ou au sol qui leur disaient « on n'a rien fait, on se casse, laissez nous partir ». Les coups de matraque valsaient autour de moi, les flics me regardaient, mais les autres ici, ceux qui avaient des potes ici et qui cherchaient à savoir où ils etaient, et devenaient ainsi des cibles potentielles. La tentation (ou l'ordre) d'utiliser la matraque semblait trop forte pour les flics. C'etait terrifiant de sentir qu'on pouvait se faire attraper et frapper à chaque instant. Je ne voulait pas courir parce j'avais peur de tomber et de devenir alors moi-même une cible facile (ce que je vis pour d'autres personnes), et je n'etait pas capable de courir plus vite que les 4 ou 5 flics qui courraient là autour.(...)


Contact : comite16mai-34@no-log.org

Tél : 04 67 14 23 10 (local de SUD-Etudiant Montpellier)


Des images ont été capturées, puis diffusées dans les actualités régionales mais nous savons aussi combien le travail des journalistes devient de plus en plus difficile, ils reçoivent de nombreuses pressions, et la censure ne fait pas que planer au dessus de leur tête!...La censure est là, elle sévit déjà!...

http://www.dailymotion.com/passerellesud/video/x209w3_fr3-1213-languedoc-roussillon-17-ma


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